La constance à l’entrainement (Partie1)

Un mythe à déconstruire et deux pièges à éviter (Partie1)

Note : le féminin a été employé tout au long du texte pour faciliter l’écriture et la lecture.

J’entends souvent mes nouvelles clientes me dire qu’elles ont de la difficulté avec leur constance. On le sait tous au plus profond de nous que c’est un ingrédient fondamental de la réussite en entrainement. Ce que la plupart des gens semblent vouloir ignorer cependant est que la constance humaine est différente de celle d’un sentiment ou d’un phénomène …  lisez la suite pour mieux comprendre!

Le grand mythe : constance = perfection

Pour débuter, voici les définitions de la constance, tirées du dictionnaire Larousse (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/constance/18456)

Comme humain, au lieu de parler de constance on devrait plutôt parler de persévérance et de patience. En réalité, c’est ça le secret de la réussite. Au lieu de vouloir être parfaite, on devrait au contraire persévérer MALGRÉ les embûches et les obstacles qu’on trouve sur notre chemin.

Parlons maintenant des pièges de ce grand mythe.

Piège 1 : rigidité

Ah la rigidité, cette grande amie qui me suit comme une ombre trop souvent! Je ne suis malheureusement pas la seule : le sportif du dimanche qui s’entraîne furieusement pour son triathlon, la super-maman qui s’en demande toujours plus, en passant par le V-P qui ne fait que travailler. Cette espèce de pensée nocive, comme quoi rien ne doit venir chambouler nos plans, nos attentes ou notre objectif. Lorsque bouleversement il y a, on doit absolument le faire malgré la fatigue, la douleur ou notre équilibre mental. Et bien non! Ce genre de rigidité maintenue à long terme amène son lot de problèmes : surentrainement, épuisement, blessures et j’en passe. En fait, on peut remplacer ça par une meilleure écoute de soi.

 

À ESSAYER

Chaque matin, midi ou soir, se poser la question suivante : « Qu’est-ce que je serais capable d’accomplir pour ma santé maintenant qui me ferait du bien et qui irait dans mon horaire? » 

Normalement un bloc de 5 à 15 minutes est suffisant pour garder un minimum de constance.  (Voir l'article: Faire d'un but une habitude, pas seulement une résolution!)

Vous serez surprise de constater que la réponse pourra varier de jour en jour. Une journée vous serez attirée par le calme de quelques étirements, une autre vous ressentirez le besoin d’aller prendre l’air en marchant pour vous vider le cerveau. Finalement, une envie soudaine de dépenser l’énergie accumulée après un marathon de réunions pourrait vous pousser à exécuter des exercices de renforcement.

 

Piège 2 : discours interne négatif

Oui oui, cette petite voix qui vous dit que si vous ne vous êtes pas entraînée aujourd’hui alors vous n’arriverez JAMAIS, à avoir la silhouette de vos rêves, courir votre marathon ou à toucher vos orteils sans vouloir mourir. Ce discours interne rempli de piques, de moqueries ou de découragement ne sert malheureusement pas à grand-chose. À force de se ‘taper’ dessus on fini par abandonner pour ne pas l’entendre. Ce qui, par le fait même, la renforce en lui donnant raison. Non seulement ça, mais on peut même aller jusqu’à perdre notre confiance en soi et croire aux sottises qu’elle nous balance. (Voir l'article: Comment garder la motivation à l'entrainement?)

À ESSAYER

Souligner devant un miroir (en parlant à voix haute) une petite victoire pour notre santé. Par exemple :

  • Je suis fière d’avoir apporté ma bouteille d’eau avec moi au bureau aujourd’hui.
  • Je suis contente d’être allée marcher 15 minutes sur l’heure du dîner avec mon conjoint.
  • Je me suis sentie mieux après avoir pris une micro pause d’étirement entre deux rencontres.

 

Alors la prochaine fois que vous serez frustrée contre vous-même de ne pas avoir eu la semaine d’entrainement rappelez-vous que la perfection n’existe pas. Parfois, ‘manquer une séance’ peut devenir synonyme d’être plus à l’écoute de ses besoins au quotidien. Planifier c’est bien, mais s’adapter c’est mieux. Dans un prochain article, j’aborderai les trucs pour s’adapter plus facilement et augmenter sa constance.

 

Article rédigé par:

Claudia Labrosse 
Kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec (FKQ)

Lien vers la communauté CHANGERensemble
https://www.facebook.com/groups/changerensemble/ 

Kinésiologie

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