Depuis les deux dernières années, nous entendons de plus en plus parler de santé mentale, et ça ira en grandissant. Ce sujet malheureusement encore tabou, est tellement d’actualité qu’il est à souhaiter que les préjugés tombent et que l’acceptation soit plus facile, que les malaises disparaissent.
Certains comportements peuvent avoir un impact sur notre bien-être et notre humeur, car ils ont un impact direct sur notre corps. Certes, nous ne vous dirons JAMAIS de remplacer votre médication par une activité sportive, mais ça peut véritablement aider. Voici un aperçu explicatif:
Les hormones, les fameuses hormones...
Majoritairement, quatre hormones sécrétées par le corps ont un impact sur notre bonheur/humeur.
- La dopamine: la responsable des humeurs, la sécrétion de cette hormone est provoquée par des situations évaluées comme agréables par notre cerveau, telles l’atteinte des objectifs.
- L’endorphine: reconnue comme étant l’hormone du bonheur avec un grand H et du bien-être, elle a des effets anti-douleur, de calme, et réduit le stress et l’anxiété. Elle est produite sous un effort considérable.
- La sérotonine: la molécule du tonus, de l’éveil et de l’énergie, le régulateur de notre humeur. Elle set à régler naturellement le sommeil, la fatigue, le moral et les hormones. Sa sécrétion est facilitée par l’activité physique et l’exposition au soleil.
- L'ocytocine: l’hormone sociale: elle est produite par les relations sociales positives. Elle crée un sentiment de confiance. Elle facilite les interactions et les comportements d’entraide.
Un déséquilibre dans ces hormones peut avoir de graves conséquences sur notre santé mentale et mener à une dépression. Une façon saine et naturelle d’atténuer ce déséquilibre est de bouger, de faire du sport. Le sport agit sur les neurotransmetteurs du cerveau, qui à leur tour agissent sur notre comportement et notre humeur.
D’une part, tel que mentionné ci-dessus, notre corps sécrète de la dopamine lors de l’atteinte d’un objectif. Le plaisir ressenti à l’atteinte de cet objectif nous pousse à vouloir recommencer l’expérience. Vous avez un objectif à long terme? Vous voulez, par exemple, courir un 5km, un demi-marathon, perdre 20 lbs? Pourquoi ne pas diviser votre objectif par pallier? Une étape à la fois, l’atteinte des micro-objectifs augmentera votre production de dopamine, et donc de plaisir!
Ensuite, il ne suffit que de 30 minutes d’activité physique pour que le cerveau sécrète les molécules d’endorphines et pour commencer à en ressentir les effets. Par activité physique, ici on entend un sport d’endurance, non pas une simple marche tranquille. Un bel effort physique, tel le jogging, le tennis, la natation, le soccer, etc.! À court terme, on lui reconnaît le plaisir, le calme et son action anti-douleur comme effets, mais elle est aussi reconnue pour limiter les effets du stress prolongé.
La sérotonine, quant-à-elle, et est reconnue pour être impliquée dans les phénomènes de dépression. Sa sécrétion est facilitée par l’activité physique, par une bonne estime de nous-même et par la lumière du soleil. Et admettons que notre corps en produit trop? Nous n’avons pas à nous inquiéter, le surplus de sérotonine est récupéré pour être utilisé par notre corps en cas de besoin d’énergie, soit transformée, par exemple en mélatonine, l’hormone du sommeil. ‘’Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme’’ disait Antoine Lavoisier.
Et l’ocytocine dans tout ça? Rien ne vaut un compliment reçu ou un câlin pour la sécréter. L’activité physique n’y est pas pour beaucoup, mais il faut bien lever les bras pour faire un câlin! (ok, je blague...!)
Nous ne le dirons jamais assez, faire du sport c’est prendre soin de soi. (Vous pouvez aussi aller lire les articles: Anxieux? Voici quelques trucs pour diminuer son niveau d’anxiété et L'épuisement, symptômes et comment y remédier) Mais si vous êtes aux prises avec des troubles d’anxiété, de dépression ou de stress, d’une part, allez voir votre médecin, si ce n’est déjà fait. La dépression est une maladie grave, ni le sport, ni l’alimentation ne peuvent remplacer la médication. Mais oh! que ça peut aider au rétablissement, ou à la prévention.
En vous souhaitant du bon sport!
Références:
- https://www.mediachimie.org/sites/default/files/chimie-sport-junior_3.pdf
- Champagne, Marie-Andrée, Le bonheur est-il hormonal? Éditeur de l’Homme, 2018.
Article rédigé par Audrée Hogue