Démystifions l'échinacée

L’échinacée est une plante sauvage originaire d’Amérique du Nord appartenant à la famille des astéracées. Différentes parties de cette plante renfermant plusieurs substances biologiquement actives sont utilisées. On la retrouve sous plusieurs formes : racines fraîches ou séchées, thé, poudre, extrait, comprimé, etc. Elle est souvent utilisée pour prévenir ou traiter les infections des voies respiratoires supérieures, comme le rhume. Voyons ensemble ce que la recherche observe à ce sujet.

L’échinacée et les infections des voies respiratoires supérieures

Une revue systématique avec méta-analyse parue en 2019 a évalué la sécurité et l'efficacité de l'échinacée dans la prévention, la durée et le traitement des infections des voies respiratoires supérieures. L’étude observe un effet significatif au niveau de la prévention des infections des voies respiratoires supérieures, mais aucun impact au niveau de la durée des symptômes. L’étude n’observe également aucun risque pour la sécurité à court terme. Enfin, au niveau du traitement de ces infections, les preuves de l'efficacité de l'échinacée sont limitées. En conclusion, cette revue suggère que l’échinacée pourrait avoir un effet préventif sur l'incidence des infections des voies respiratoires supérieures, mais pas sur la durée, ni le traitement de ces infections. Enfin, concernant l’innocuité, l’échinacée semble être sécuritaire à court terme. Toutefois, ces observations sont limitées par l’hétérogénéité des études incluses (ex. : utilisation de différentes préparations à base d’échinacée).

Les effets indésirables possibles de l’échinacée

L’échinacée peut engendrer des effets secondaires légers et transitoires comme de la fatigue, des vertiges, des maux de tête et des symptômes digestifs. De plus, les personnes allergiques à certaines plantes, telles que les marguerites et les soucis, peuvent avoir une réaction allergique à l’échinacée. En général, l’échinacée est contre-indiquée chez les individus atteints de troubles auto-immuns, du SIDA, de la tuberculose et de la sclérose en plaque, ainsi qu’en cas de greffe d’organe. Enfin, les suppléments d’échinacée ne sont pas recommandés pour les femmes enceintes ou qui allaitent.

Les interactions possibles de l’échinacée avec des médicaments

L’échinacée peut interagir avec certains médicaments, tels que les immunosuppresseurs. Les individus immunodéprimés ou souffrant d’une maladie auto-immune doivent consulter leur médecin avant de consommer de l’échinacée.

La prévention du rhume

Bien que les études suggèrent que l’échinacée pourrait avoir un effet préventif sur l’incidence du rhume, elle n’empêche pas de l’attraper. L’adoption de bonnes habitudes de santé, comme le lavage fréquent des mains, est une des meilleures façons de minimiser les risques. Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) propose quelques habitudes à adopter pour réduire les risques de contracter et/ou de transmettre le virus du rhume :

  • Se laver les mains fréquemment
  • Tousser et éternuer dans le pli de son coude ou utiliser un mouchoir et le jeter immédiatement après
  • Éviter les contacts rapprochés avec des personnes malades
  • Éviter de porter ses mains à son visage (bouche, nez, yeux)
  • Nettoyer et désinfecter les surfaces susceptibles d’être contaminées
  • Maintenir une distanciation physique entre les personnes (ex. : 1 à 2 mètres, télétravail, etc.)

Références

Article rédigé par:

Marie-Noël Marsan, Nutritionniste

Santé

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